Mannequin et déjà maman d'une petite fille en 1974, Julie connaissait Didier Marouani qui passait en première partie de Claude François à Créteil et s'est trouvée présente dans les coulisses du concert où elle avait amenée sa fille. Cela aurait pu en rester là si Claude ne l'avait pas repéré alors. A la fin du gala, Claude envoya Pat, la capitaine des Clodettes de l'époque pour proposer à Julie d'être Clodette. Blonde aux yeux bleus, le profil parfait pour être Clodette! Quelques jours plus tard, Nicole Gruyer la secrétaire de Claude appelle pour lui proposer une tournée dans les Antilles.
Après plusieurs appels, elle finit par se laisser tenter et aller voir les répétitions boulevard Exelmans.
Julie n'était pas danseuse, il lui a fallut le temps de se mettre au niveau des autres, entraînée par Pat puis par Peggy qui reprit à ce moment brièvement le rôle de capitaine des Clodettes. Elle ne participa pas à la tournée d'été (Monecia Lytle Mc Clellan originaire des Antilles pris la place) mais Claude la rappela dès son retour, d'autant plus que la tournée se passa très mal et que plusieurs Clodettes partirent à ce moment là. Une nouvelle ère des Clodettes commença avec de nouvelles Clodettes (Julie, Sandra). Suivirent quatre années intenses auprès de Claude François, Dani, Sandra, Ketty, Prisca, Carole.
"Quatre belles années qui ont peut-être compté double ou triple, tellement c’était intense. Mais c’est un très bon souvenir, explique-t-elle. Claude était un mec génial. C’est vrai, il avait son caractère. Il gueulait quand il n’était pas content, mais il était vivant. Il n’était pas dur, il était perfectionniste. C’était un mec bien, qui aimait la vie. Et qui prenait énormément soin de ses Clodettes. Je ne comprendrai jamais les gens qui tentent de le salir pour faire du buzz. "
En 1978, Julie avait annoncé ne plus vouloir être Clodette, s'estimant trop âgée. Pourtant, elle fera partie des ultimes Clodettes jusqu'aux derniers jours et devait participer à la conquête de l'Amérique.
Cette vie « de rêve, même si on travaillait beaucoup » a pris fin brusquement le 11 mars 1978. « On attendait Claude aux Buttes-Chaumont pour une émission de Michel Drucker. J’étais descendue raccompagner mon mari quand j’ai croisé un jeune qui avait une radio à l’oreille. Il me dit : "Vous aimez Claude François ? Parce que si vous l’aimez tant pis pour vous, il vient de mourir." Ça a été très brutal. Tout s’est écroulé du jour au lendemain. Même si j’ai eu après une vie bien remplie de mannequin, puis de restauratrice avant d’ouvrir une plage privée à Frontignan, j’ai mis trente-huit ans à m’en remettre. Jusqu’à ce que je fasse en 2016 une exposition sur Claude (au Moulin, son ancienne résidence devenue un musée). Elle m’a servie de thérapie. »
La semaine de travail de quarante heures, Cloclo ne connaissait pas. Ni pour lui, ni pour les filles. « On répétait, lui, il arrivait du studio. A n’importe quelle heure. Il fallait l’attendre parce qu’il voulait valider ce qu’on avait fait.
Il nous disait en arrivant: "Vous avez vu mon pantalon ? Vous en pensez quoi ?" C’était un gosse! Il fallait lui montrer ce qu’on avait travaillé, sourit-elle. Je me souviens d’une répétition qui n’en finissait pas. Je dis à Claude : "Mon mari ne va jamais croire que je travaille." Il m‘a fait un mot d’excuse ! Je l’ai toujours.»
Il nous disait en arrivant: "Vous avez vu mon pantalon ? Vous en pensez quoi ?" C’était un gosse! Il fallait lui montrer ce qu’on avait travaillé, sourit-elle. Je me souviens d’une répétition qui n’en finissait pas. Je dis à Claude : "Mon mari ne va jamais croire que je travaille." Il m‘a fait un mot d’excuse ! Je l’ai toujours.»
Julie Calvet dépeint un homme capable de couvrir ses Clodettes et les musiciens de cadeaux, mais de changer une chorégraphie une heure avant de passer sur scène. « Il prenait un chorégraphe. On répétait pendant des semaines. Et quand il arrivait, ça ne lui plaisait pas du tout, il fallait tout refaire. » Comme la fameuse danse sur Alexandrie, Alexandra. « Une heure avant la télé chez Michel Drucker, il nous a fait changer la choré. »
La chanson la plus épuisante sur scène ?
« Cette année-là. Mais on s’éclatait à danser sur chacune d’entre elles. Hormis Prisca, on n’avait pas de formation de danseuse classique. Claude n’en voulait pas. Il voulait des filles qui bougeaient bien, qui pigeaient vite et qui s’amusaient sur scène. L’autre jour, j’ai ressorti des tenues de l’époque pour des photos. Je suis tombée sur les chaussures. Quand je pense qu’on dansait avec sur scène. Je n’ai même pas réussi à faire un pas avec!»
Julie Calvet (Pierrette Lacroix)
Clodette de 1975 à 1978
Julie était originaire de Cuxac-Cabardès à 25 kms au nord de Carcassonne.
Elle fit un 45 Tours par la suite.
Source:
https://www.20minutes.fr/culture/2235747-20180311-video-vie-clodette-julie-calvet-anecdotes-quatre-annees-cotes-cloclo
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