Ketty Sina (Françoise)
Clodette de Septembre 1976 à 1978
Ketty Sina, de son nom civil Françoise Sina, est née en 1957 au Gabon. Ketty est l'une des dernières Clodettes de Claude. Engagée en 1976, elle a accompagné Cloclo pendant presque deux ans.
En France depuis deux ans, Ketty est encore une étudiante de 18 ans quand Claude la repère en 1976 dans une boîte de nuit l'Elysée-Matignon. Il envoie Dany auprès d'elle et trois jours plus tard elle avait rejoint l'équipe des Clodettes. Sur un coup de coeur!
Elle dansera trois ans derrière Claude jusque début 1978..
Ayant accepté une proposition de tournage, elle part en douce au Cameroun (mentant à Claude en prétextant une contrainte familiale) lorsque survint le 11 mars. Elle ne revint en France que 15 jours plus tard, le spectacle est terminé..
Fille de modestes épiciers, Françoise est née au Gabon, dans une famille originaire du Cameroun.
Elle arrive à Paris en 1973 à l'âge de 15 ans à la suite d'un mariage arrangé avec un homme de 7 ans son aîné. Les premiers contacts sont rugueux. Son époux se montre violent.
«Je pense qu'on n'avait rien en commun. Cet homme vivait déjà avec sa copine, quand j'ai débarqué dans sa vie, sans qu'on ne lui ai rien demandé. Aujourd'hui, je ne lui en veux plus. Il était aussi une victime», raconte-t-elle.
Après deux années de cris, de coups et de pleurs, Ketty le quitte et s'aventure dans le mannequinat tout en suivant des cours. Elle découvre Paris by night. Plus que tout, Ketty aime danser. En septembre 1976, elle abandonne les études. Elle fréquente assidûment les boites de nuit à la mode. C'est dans l'une d'elle, L'Elysée-Matignon, que Ketty rencontre Cloclo. Ce soir-là, il est dans le carré VIP. Tout de suite, l'artiste flash. Fasciné par la belle créature qui bouge sensuellement sur la piste, il décide de l'engager comme Clodette. En trois jours, Ketty apprend les chorégraphies et se retrouve propulsée dans le monde de Cloclo, qui la surnomme malicieusement " La bangala aux longues jambes ".
Elle dansera trois ans derrière Claude jusque début 1978..
Ayant accepté une proposition de tournage, elle part en douce au Cameroun (mentant à Claude en prétextant une contrainte familiale) lorsque survint le 11 mars. Elle ne revint en France que 15 jours plus tard, le spectacle est terminé..
Fille de modestes épiciers, Françoise est née au Gabon, dans une famille originaire du Cameroun.
Elle arrive à Paris en 1973 à l'âge de 15 ans à la suite d'un mariage arrangé avec un homme de 7 ans son aîné. Les premiers contacts sont rugueux. Son époux se montre violent.
«Je pense qu'on n'avait rien en commun. Cet homme vivait déjà avec sa copine, quand j'ai débarqué dans sa vie, sans qu'on ne lui ai rien demandé. Aujourd'hui, je ne lui en veux plus. Il était aussi une victime», raconte-t-elle.
Après deux années de cris, de coups et de pleurs, Ketty le quitte et s'aventure dans le mannequinat tout en suivant des cours. Elle découvre Paris by night. Plus que tout, Ketty aime danser. En septembre 1976, elle abandonne les études. Elle fréquente assidûment les boites de nuit à la mode. C'est dans l'une d'elle, L'Elysée-Matignon, que Ketty rencontre Cloclo. Ce soir-là, il est dans le carré VIP. Tout de suite, l'artiste flash. Fasciné par la belle créature qui bouge sensuellement sur la piste, il décide de l'engager comme Clodette. En trois jours, Ketty apprend les chorégraphies et se retrouve propulsée dans le monde de Cloclo, qui la surnomme malicieusement " La bangala aux longues jambes ".
Le lendemain matin, elle est convoquée au bureau de Cloclo qui l'engage séance tenante. C'est en 1976. Françoise devient Ketty, la Claudette. Ketty passe deux années de totale insouciance, entre les palaces, voyages et succès.
Un corps élancé, des jambes galbées et une poitrine généreuse, Ketty est restée la petite fille des années disco. L'air enjoué, l'ancienne Claudette n'hésite pas à esquisser quelques pas de danse pour amuser la galerie.
Claude François, Ketty en parle avec chaleur. Comme d'un bon vieux copain que l'on n'a pas vu depuis longtemps. Elle ne peut s'empêcher d'évoquer ses deux années de vie auprès du chanteur, durant lesquelles elle a surfé sur son succès.
«Claude a toujours été très correct avec nous, ses danseuses. Il était exigeant du fait de son perfectionnisme. Mais il nous traitait toujours avec un grand respect. Il nous invitait souvent chez lui. Il nous payait très bien. Bon d'accord, il était un peu paternaliste dans son fonctionnement, mais sympa... », explique Ketty. Elle ajoute: «Il n'a jamais abusé de la situation. Il n'a jamais cherché à séduire ses danseuses».
Ketty sourit comme si elle était téléportée dans le temps, ces années fastes qu'elle ne se résout pas à laisser mourir: «D'ailleurs, il y avait tellement de filles à lui courir après qu'il n'avait pas besoin de s'occuper de ses danseuses. Et moi, j'avais un copain suédois beaucoup plus beau que Claude. Il était blond, mon Suédois. A l'époque, j'avais un faible pour les blonds... Le goût des contraires sans doute...».
Ketty sourit comme si elle était téléportée dans le temps, ces années fastes qu'elle ne se résout pas à laisser mourir: «D'ailleurs, il y avait tellement de filles à lui courir après qu'il n'avait pas besoin de s'occuper de ses danseuses. Et moi, j'avais un copain suédois beaucoup plus beau que Claude. Il était blond, mon Suédois. A l'époque, j'avais un faible pour les blonds... Le goût des contraires sans doute...».
Après :
Après 1978, Ketty cherche une échappatoire. Elle embarque pour l'Italie: le début d'une descente aux enfers. En quête d'une vie meilleure, loin des flashes et du matraquage médiatique de la presse autour de la mort de l'icône, Ketty tente de se refaire: elle devient gogo danseuse. Après avoir connu la dolce vita et les plus belles scènes avec Claude François, la jeune danseuse se retrouve brusquement à faire des prestations dans des petits clubs de danse.
Dans la peau de Joséphine Baker
Elle tente, néanmoins, de rebondir et rentre à Paris pour devenir danseuse au Paradis Latin. Elle devient, ensuite, meneuse de revue durant douze ans au cabaret de l'Alcazar, où elle incarne Joséphine Baker. Et interprète parfaitement son rôle, jouant seins nus et avec la ceinture de banane.
Ketty sait se jouer des clichés, elle qui a accepté de jouer le rôle de Joséphine Baker, nue sur scène avec une ceinture de bananes autour de la taille comme «au temps des colonies».
«On me payait le double du salaire des autres danseuses parce que j'étais noire et que cela ne courait pas les rues à cette époque», relate-t-elle, un peu perdue dans ses souvenirs.
Ketty sait se jouer des clichés, elle qui a accepté de jouer le rôle de Joséphine Baker, nue sur scène avec une ceinture de bananes autour de la taille comme «au temps des colonies».
«On me payait le double du salaire des autres danseuses parce que j'étais noire et que cela ne courait pas les rues à cette époque», relate-t-elle, un peu perdue dans ses souvenirs.
«Je vivais la nuit et de temps à autres, durant la journée, je faisais des défilés de mode», ajoute-t-elle.
Ketty a des projets plein la tête. Et en 1992, elle décide de s'investir dans la mode, en lançant la première agence de mannequinat, Ketty Fashion Moving.
«J'ai créé la première agence de mannequins noirs en France, en 1992. Mais franchement, être mannequin c'est beaucoup plus facile que de supporter les états d'âme des mannequins. Gérer les autres, c'est pas facile».
«J'étais trop jeune. Je devais m'occuper de tout. Je me suis retrouvée avec des filles sublimes qui étaient en concurrence directe avec moi. Une chose que je n'avais jamais connu», se souvient-elle.
«J'avais investi tout mon argent dans cette affaire de mannequinat et j'ai tout perdu. Je croulais sous le poids des dettes. Et je prenais constamment des médicaments et je ne faisais que dormir. J'ai passé quatre ans ainsi», confie Ketty.
Le projet se révèle ruineux. Après une passe difficile, elle rebondit à la fin des années 90 dans la restauration. Elle préside alors aux destinées du Kamukera, un restaurant de spécialités afro-Antillaises situé dans le 13ème arrondissement de Paris qu'elle achète à la fin années 90. Pour accompagner le crabe farci, le colombo de porc ou le maffé de poulet, le client peut, certains soirs, également se régaler de certaines animations très orientées Cloclo.
Cette s'exprimait dans Ouest France en Mars 2018 :
Ketty Sina a été Clodette pendant un an et demi. Ce dimanche 11 mars marque les 40 ans de la mort de Claude François. L’ancienne danseuse raconte ses moments passés avec le chanteur.
Ketty Sina est née au Gabon dans une famille d’origine camerounaise. Elle arrive en France à 16 ans, se fait repérer deux ans plus tard par Claude François. Galas, plateaux télé, voyages... Elle a passé de beaux moments aux côtés du chanteur.
Aujourd’hui âgée de 60 ans, elle partage sa vie entre son restaurant à Paris, où elle organise des soirées en l'honneur du chanteur, Mézières-sous-Lavardin, en Sarthe, où vit son compagnon et Appenai-sous-Bellême, dans l'Orne, où le couple tient des chambres d'hôtes. Entretien.
Comment Claude François vous-a-t-il repérée ?
Un soir en septembre 1976, il est venu dans une boîte de nuit à Paris où je passais la soirée. J’adorais danser à l’époque du disco, je me donnais en spectacle. Il m’a repérée à ce moment-là. La capitaine des clodettes m’a alors approchée. J’avais 18 ans. Trois jours plus tard, je faisais ma première télé à ses côtés. J’ai été clodette jusqu’à son décès.Qui créait les chorégraphies des clodettes ?
Claude s’inspirait de la musique noire américaine, notamment des émissions d’impro, de battle. Il faisait venir des bandes des États-Unis. Quand il sortait un titre, on regardait les vidéos et il s’en inspirait pour créer ses propres mouvements. Une fois, il n’a pas eu le temps de réaliser une chorégraphie, alors il a demandé à un prof de modern jazz de le faire pour lui.
Le jour d’un passage télé, il nous a fait répéter sur le plateau, juste avant la représentation. C’était la première fois qu’il voyait la chorégraphie. Il était furieux, rien ne correspondait à sa personnalité, à l’image de ses Clodettes. Il nous a prises à part et a tout changé à la dernière minute ! Et finalement, tout s’est bien passé, personne ne s’est trompé.
Ces chorégraphies étaient-elles difficiles à assimiler ?
C’était très dynamique et sportif. Il y avait une base de mouvements sautillés, avec des jeux de jambes, des pirouettes… Sur le titre Alexandrie Alexandra, les tours de reins étaient difficiles. J’étais assez raide. Pendant une répétition, Claude s’est retourné, a vu que je n’avais pas chopé le truc. Il m’a dit : « Si j’ai engagé une noire, ce n’est pas pour qu’elle soit plus raide qu’une blanche. » Ensuite, j’ai réussi.Une ancienne Clodette a un jour confié que Claude François lui avait dit "Tu n’as qu’à retourner sur ton cocotier"…
Oui, c’était moi ! À l’époque, j’étais toujours en retard. Alors un jour, Claude m’a dit : « On ne t’a pas élevée, retourne sur ton cocotier ». Si j’avais été Suédoise, il aurait trouvé une autre pique. Aujourd’hui, ça pourrait être mal pris, mais à ce moment-là, ça n’était pas malvenu, ce n’était pas fait avec de mauvaises intentions. Ce n’était pas du racisme, c’était juste cru, comme peuvent l’être les gens qui veulent faire réagir. Il n’y avait pas plus généreux que Claude.À quoi ressemblait votre quotidien ?
C’était de fabuleuses années d’insouciance. On enchaînait les voyages, les palaces, les trajets en avion privé… On était très courtisées, on était vues comme des femmes un peu inaccessibles. Claude était paternaliste, très protecteur, aux petits soins. Il voulait qu’on soit bien payées, que notre comportement soit digne de son image. On formait une grande famille.
Ketty Sina (deuxième, en partant de la gauche), avec Claude François, sur un plateau télé. | DR
Comment réagit-on lorsque tout cela s’arrête ?
On est désemparées, on ne comprend pas, surtout quand on est jeunes. Égoïstement, au moment de son décès, on s’est dit « il n’a pas le droit de nous laisser tomber ». Je suis partie en Italie car j’avais trop de mal à être à Paris. Là-bas, sur le coup c’était fade. J’étais gogo danseuse dans une grande discothèque. Je suis revenue six mois plus tard à Paris. Très vite, j’ai senti le besoin de me refaire ma place au soleil. Ce n’était plus le gala et les télés mais le music-hall.
Pendant dix ans, j’ai dansé au Paradis Latin et suis devenue meneuse de revue. Plus tard, j’ai créé une agence de mannequinat qui n’a pas marché, j’ai perdu toutes mes économies. J’ai alors traversé une période très difficile, pendant quatre ou cinq ans. J’ai rebondi en créant un restaurant à Paris, le Kamukera. C’était le lieu culte des fans. Depuis, j’ai transféré ce restaurant dans un lieu plus grand, qui s’appelle le Soixante Douze, toujours dans le 13e arrondissement. On y organise, entre autres, des soirées spéciales Claude François.Quelle est votre chanson préférée de Claude François ?
Le mal aimé. C’est une chanson très sensible qui représente un peu le ressenti de Claude. Il faisait tout pour séduire, mais il était incompris, pas aimé à sa juste valeur. Il donnait beaucoup, il était populaire, mais je pense qu’il recevait peu, en dehors des fans.
On parle souvent de Claude François comme d’un bourreau de travail…
Il était avant-gardiste, il avait du flair. Oui, il était obsédé par le travail, ne s’amusait peut-être pas assez. Tout était calculé et sous contrôle. Lors des soirées en sa présence, on était autour de lui, autour d’une table, on ne se donnait pas en spectacle sur la piste. Pas parce qu’il nous l’interdisait, mais parce que lui-même ne l’aurait pas fait naturellement.
Il profitait à sa façon des soirées, à observer, à prendre des idées, ses neurones étaient toujours prêts à trouver des opportunités. Parfois, on raccompagnait Claude d’une soirée et avec une autre clodette, on y retournait toutes les deux juste après. On n’était pas branchées alcool ni drogue, mais on revenait pour danser, pour rigoler.
Votre meilleur souvenir à ses côtés ?
Un week-end, alors qu’il venait de m’engager, il m’a invitée au Moulin à Dannemois. Il m’a fait visiter le parc, on s’est baigné, c’était familial. J’y retourne souvent, quand le besoin se fait sentir. On se recueille, on va sur sa tombe. Le moulin est un lieu magique. C’est si calme.
Ketty s'exprimait dans Le journal des femmes en 2012 :
Ketty Sina, "Clodette" forever
Quelques notes de musique suffisent à Ketty Sina pour enchaîner les pas, la "choré" comme elle dit: Clodette un jour, Clodette toujours pour cette belle femme d'origine camerounaise qui suivit Cloclo ses deux dernières années.
En France depuis deux ans, Ketty a 18 ans quand le chanteur la repère dans une boîte de nuit.
Trente-quatre ans plus tard, elle observe avec une joie manifeste le retour au premier plan de son ancien patron à l'occasion du biopic qui lui est consacré sur grand écran, réincarné sous les traits de Jérémie Rénier ("Cloclo", sortie le 14 mars).
Une star "immortelle"
"C'est une musique tellement agréable à danser, on a tout de suite envie de se lever", lâche-t-elle en esquissant quelques pas sur "Chanson populaire", dans le restaurant de spécialités afro-antillaises qu'elle tient à Paris: "ça s'en va et ça revient, chantonne-t-elle...ma préférée".
Sur les clips qui passent en boucle au-dessus du comptoir, elle est la grande noire aux cheveux ras, micro-short et débardeur, avec Prisca, Carole, Julie, Dany ou Sandra: "A mon époque, on dansait par quatre, ou six".
Pour le photographe, elle a revêtu une robe noire lamée dévoilant ses longues jambes et chaussé 15 centimètres de talons.
"Il y en a cinq ou six sans problème que tout le monde connaît, +Alexandrie/Alexandra+ avec le râle, haaaa!, ou +Je vais à Rio+... mais de toute façon, on ne discutait pas les chorégraphies du maître".
Ketty se souvient d'un patron "extrêmement exigeant, un peu rigide, impatient: il virait facilement... mais pouvait vous reprendre quelques jours plus tard".
Pas toujours cependant: "Il ne fallait pas vieillir, ni prendre 2 kilos... il envoyait alors Dany, la capitaine des Clodettes, signifier son congé à la fille". A l'époque, l'idole ne s'embarrassait pas de contrats.
Un "grand frère"
Elle-même se souvient de colères mémorables: "Il pouvait me dire de remonter dans mon cocotier! Mais je n'étais pas très sérieuse, je pensais surtout à m'amuser, aujourd'hui je regrette de ne pas avoir mesuré ma chance à l'époque".
Car Ketty insiste: le chanteur était d'abord un homme généreux et vigilant avec ses troupes: "On était bien traitées, bien payées et très bien encadrées".
"J'en ai marre d'entendre dire qu'il était caractériel: ce n'était pas un arriviste. Il avait la gnaque, la volonté de réussir (...) Avec moi il se comportait plus comme un tuteur, ou un grand frère, que comme un patron: j'étais une jeune émigrée, sans famille en France".
"Quand on sortait en boîte avec lui, il fallait se tenir et les hommes autour de nous aussi. Pas de drogue, pas d'alcool - lui-même ne buvait que du jus d'orange, et un petit verre de whisky avant l'entrée en scène".
Patron d'un magazine "de charme"
Surtout, Claude François, qui se rêvait aussi en patron de presse et avait créé un magazine de charme (Absolu) pour lequel il photographiait des nymphettes dénudées, était d'une extrême courtoisie avec ses Clodettes: "Jamais il n'a eu un geste déplacé", se rappelle-t-elle.
Ketty "le trouvait beau, avec beaucoup d'allure. Attendrissant aussi, mais avec lui, on ne se tapait pas dans le dos".
Le chanteur avait coutume d'inviter son équipe dans son moulin de Dannemois, le refuge près de Paris. "Il savait nous mettre à l'aise".
Source :
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/le-mans-72000/ketty-sina-l-ex-clodette-raconte-ses-souvenirs-de-claude-francois-5610419
http://www.journaldesfemmes.com/people/magazine/ketty-sina-clodette-forever.shtml
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